
LE MILLÉSIME 2007
Une récolte « ciselée », tout est en élégance et raffinement. On pourrait parler de séveux pour caractériser cette concentration délicate et tendue.
CONDITIONS CLIMATIQUES DE LA VIGNE
Un véritable miracle du botrytis. Le millésime commence idéalement : avril, chaud et ensoleillé, lance la saison avec dynamisme. Mais mai et juin, frais et maussades, apportent une pression sanitaire inédite, notamment du mildiou — du jamais vu depuis plus de trente ans.
La floraison, très étalée (de fin mai à mi-juin), sera décisive pour la réussite de cette récolte. L’été, sans excès de chaleur, alterne températures modérées et arrosages réguliers. Résultat : les premières grappes atteignent leur maturité dès fin août, avec un potentiel aromatique intact et une belle fraîcheur.
Dès lors, les alternances de soleil, chaleur et petites pluies enclenchent une magnifique pourriture noble sur les premiers grains dorés.
LES VENDANGES
La première trie débute précocement, dès le 11 septembre, sur trois journées consécutives. Elle permet de récolter une première vague de raisins botrytisés, concentrés et très purs. Trois semaines plus tard, la deuxième trie s’engage le 2 octobre, puis se poursuit les 9 et 12 octobre selon les maturités parcellaires. Les conditions deviennent ensuite idéales : brumes matinales suivies de chaudes après-midis — un scénario d’école. Trois tries supplémentaires se succèdent du 13 au 24 octobre, pratiquement sans interruption, mais sans précipitation non plus, afin de laisser le botrytis exprimer toute sa complexité. Une vendange mesurée, patiente, pour une concentration naturelle parfaitement maîtrisée.
LE VIN
Superficie de production : 14,37 ha Vendanges : 6 tries successives manuelles Fermentation : 3 à 5 semaines en fût, par levures indigènes Production : 21 000 bouteilles Vinification : 100 % barrique Élevage : 30 mois

NOTES ET CRITIQUES DÉGUSTATION
>Très riche et puissant au nez et en bouche, très « rôti » mais avec un léger déficit en complexité des arômes primaires par rapport aux tout meilleurs. Un vin riche, classiquement constitué et qui évoluera lentement mais sûrement en bouteille.
Tast, Bettane & Desseauve – avril 2008[…] d’une extrême finesse avec une longueur superbe. C’est un vin révélateur du millésime sur un terroir plus frais, qui a ciselé le vin et sa finale.
La Revue du Vin de France – Le guide des meilleurs vins de France – 2012Grande finesse, de l’exubérance.
La Revue du Vin de France – Guide d’achat des crus – 2010Ciselé, pur et subtil, Fargues 2007 est un vin d’équilibre très fin, élancé, qui se développe délicieusement à l’air. Dans un style très classique, il s’adresse aux amateurs d’élégance.
La Revue du Vin de France – 1er septembre 2010Wow. Ce vin est vraiment superbe, avec une profusion de fruits mûrs, épicés et sucrés, une acidité vive et une longue finale relevée. Riche, très long, d’un grand raffinement.
Wine Spectator, James Suckling – 1er avril 2008Les conditions idéales de l’automne compensant largement le déficit de chaleur estivale, la pourriture noble de 2007 est un modèle de pureté dans la complexité. Une année en « 7 » digne des 1997, 67, 47 !
Château de Fargues - 2017