
LE MILLÉSIME 2002
La pureté et l’élégance, une bouche de velours. Une vendange en deux temps un peu comme 1998.
CONDITIONS CLIMATIQUES DE LA VIGNE
L’année se distingue par une sécheresse marquée et une certaine fraîcheur générale.
Après un hiver doux et sec, la vigne débourre fin mars. Le printemps alterne fraîcheur en avril et variabilité en mai, entraînant une floraison échelonnée en juin, annonciatrice d’une maturité disparate.
L’été maussade, manquant d’ensoleillement, retarde la véraison qui ne débute qu’en août. À la mi-août, les orages associés à la chaleur provoquent les premiers foyers de botrytis cinerea.
LES VENDANGES
La vendange 2002 s’est déroulée en quatre tries, entre mi-septembre et début novembre. Une première cueillette du 16 au 20 septembre livre des raisins d’une grande fraîcheur et pureté aromatique. Le vent d’est ralentit ensuite la progression du botrytis, imposant une deuxième trie très minutieuse. Après dix jours de pluie début octobre, une troisième trie est réalisée les 19 et 20 sur des raisins plus concentrés. Un dernier passage le 1er novembre, sous un beau soleil, apporte richesse et complexité. Un millésime subtil, né d’une vendange patiente et précise.
LE VIN
Superficie de production : 14, 7600 ha Vendanges : 4 tries successives manuelles Durée de fermentation : 3 à 5 semaines, en fût, par levures indigènes Production : 20 000 bouteilles Vinification: 100 % barrique en fûts vieux d’un an à deux ans Durée de l’élevage : 30 mois

NOTES ET CRITIQUES DÉGUSTATION
>Evoquant d’Yquem par son ampleur, le 2002 du Château de Fargues présente une robe jaune d’or moyennement foncé étonnamment évoluée. Généreusement marqué de fabuleuses senteurs de botrytis, de crème brûlée et de pain grillé, ainsi que de crémeux arômes d’orange, d’ananas et de coing, il est tout à la fois riche, puissant et corsé. Du fait de son caractère épanoui, il est difficile de jauger son aptitude au vieillissement, mais je subodore qu’il sera à son apogée entre 2007 et 2020. (1/05). »
Le Guide Parker des vins de Bordeaux, Robert Parker – août 2005Très belle intensité aromatique : crème brûlée, miel, biscuit. Bouche précise, vive, féminine, parfaitement équilibrée. Une belle acidité structure le fruit miellé avec style. Un Sauternes finement ciselé. À boire jusqu’en 2025+.
eRobertParker.com, Neal Martin – 1er novembre 2009