Millésimes-collection

LE MILLÉSIME 1998

Une belle robe, or, doré et brillant.

CONDITIONS CLIMATIQUES DE LA VIGNE

La vigne débourre tôt, dès la fin mars. Les fortes chaleurs de mai rattrapent le retard causé par un mois d’avril frais et très pluvieux. La floraison, rapide, se déroule en huit jours entre fin mai et début juin. Le mois de juin est marqué par une vague de chaleur, avec un record de 36 °C le 19. Après le 14 juillet, les températures élevées reprennent jusqu’aux deux tiers du mois d’août. La vigne souffre de la sécheresse et de ces excès thermiques.
Quelques pluies fines en fin de mois et début septembre relancent la maturation du raisin. Le botrytis s’installe aussitôt, de manière rapide et homogène, dès la mi-septembre.

LES VENDANGES

Le soleil et un vent de sud favorisent la concentration. La première trie débute le 22 septembre : en huit jours et deux passages, les deux tiers de la récolte sont réalisés, principalement sur les parcelles graveleuses et hors vieilles vignes. Début octobre, d’importantes précipitations interrompent les coupes. Mais dès le 17, le retour du soleil et de brouillards matinaux persistants relance la botrytisation. La récolte des parcelles plus tardives reprend. Les vendanges se terminent sous un temps frais et ensoleillé. Le 28 octobre, la quatrième trie marque la fin des récoltes. Un millésime en deux temps, aux styles complémentaires : septembre incarne la finesse, l’élégance et la tension racée, tandis qu’octobre apporte ampleur, richesse et texture onctueuse.

LE VIN

Superficie de production : 14 ha Durée de fermentation : 3 à 5 semaines, en fût, par levures indigènes Production : 20 000 bouteilles Vinification : 100 % barrique en fûts vieux d’un an et deux ans Durée de l’élevage : 30 mois

NOTES ET CRITIQUES DÉGUSTATION>
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Sans être d’une taille exceptionnelle (environ 15 ha), ce vignoble jouit d’une grande renommée qui ne s’explique pas seulement par le fier aspect des ruines du château fort qui lui donne son nom. La qualité du vin a sa part dans cette notoriété, témoin, ce 98 aussi agréable dans sa robe d’or jaune brillant que dans son expression aromatique. D’une réelle complexité, son bouquet passe des raisins secs et des fruits exotiques aux notes plus fraîches d’ananas et de chèvrefeuille. Son sens de l’équilibre, notamment entre le fruit et le rôti, se retrouve au palais. Elégant, ample mais sous lourdeur, très persistant, un sauternes bien armé pour la garde.

Guide Hachette - 2005
Commentaire de dégustation du Château de Fargues

Après une légère agitation, le premier nez intense est marqué par la rose, les fruits jaunes, la prune chaude, la mirabelle, puis la pâte de fruit, la figue et les fruits secs, l’amande grillée. Ensuite parviennent des notes de fin miel d’acacia avant de partir dans un univers frais, zesté et réglissé.
L’attaque soyeuse annonce une bouche de velours qui se met à vibrer doucement par l’acidité sous-jacente. La texture devient ferme, dense puis tendue sur la finale. Les saveurs en bouche confirment les arômes du nez avec une approche très fleurie puis une large palette de fruits, de prune bien mûre, de miel, de caramel, de tarte tatin et enfin de fruits secs. La gamme se complète par une fraîcheur citronnée mais également joliment zestée qui, avec le temps, évoque alors la liqueur de cointreau et vers la finale l’amande mais aussi les feuilles sèches.
Au final, un vin particulièrement charmeur et friand qui se révèle au dégustateur peu à peu. On retrouve toute la finesse, la fraîcheur des tries de septembre et l’apport des tries d’octobre pour l’ampleur et le gras. Le potentiel de garde est encore très long.

Château de Fargues - 2017
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