
LE MILLÉSIME 1990
Le plus puissant de la Trilogie 88-89-90. Année précoce, les raisins sont gorgés de soleil.
CONDITIONS CLIMATIQUES DE LA VIGNE
Le débourrement précoce permet un rapide départ de végétation. Les mannes sont nombreuses, le potentiel quantitatif s’annonce prometteur. Les conditions météorologiques sont exceptionnelles durant tout le cycle végétatif de la vigne. Les températures sont continuellement au-dessus de la normale, avec un excédent de plus de 2 °C durant tout l’été. On atteint même les 40 °C en juillet. Quelques orages permettent d’éviter le stress hydrique et assurent le développement régulier des baies. La pleine maturité est atteinte dès la fin août. La botrytisation commence dans la foulée, avant la mi-septembre.
LES VENDANGES
La première trie peut commencer dès le 18 septembre — un record de précocité pour l’époque, qui sera ensuite battu en 1997, 2006 et 2011. Durant cinq jours, un tiers de la récolte est déjà vendangé. De faibles pluies relancent la pourriture noble : une deuxième trie est rapidement réalisée du 25 au 27 septembre. De nouvelles averses réactivent le champignon, et deux dernières tries, du 4 au 10 octobre, permettent d’achever ces vendanges en un temps record. Jamais une vendange ne s’était terminée aussi tôt, hormis l’année 2003, qui — on le sait — est une année hors norme. Grâce à des conditions de vendange extraordinaires, la quantité récoltée dépasse largement les moyennes habituelles du domaine, tandis que la qualité du millésime fait déjà date dans l’histoire du château.
LE VIN
Superficie de production : 12, 2600 ha Vendanges : 4 tries successives manuelles Durée de fermentation : 3 à 5 semaines, en fût, par levures indigènes Production : 32 000 bouteilles Vinification: 100 % barrique en fûts vieux d’un an et deux ans Durée de l’élevage : 30 mois

NOTES ET CRITIQUES DÉGUSTATION
>Fruits confits, notes de caramel, crème brûlée, pain d’épices. Richesse démonstrative en bouche, palette aromatique déployée, très ouverte. Epices et notes grillées qui soutiennent un superbe fruit rôti. Richesse équilibrée en finale par les notes de balsamiques qui rafraîchissent le vin et lui donnent une superbe allonge.
Le Revue du Vin de France – 1er novembre 2006D’un jaune moyennement foncé, le 1990 du Château de Fargues exhale un nez aussi complexe que parfumé, aux notes de caramel, de thé, d’ananas et de crème brûlée. Étonnamment puissant pour le cru, il est massif et corpulent, avec une finale onctueuse […].
Le Guide Parker des vins de Bordeaux, Robert Parker – août 2005Très belle robe, d'un or ambré très profond. Nez très riche, miellé, complexe et particulièrement concentré. Attaque puissante, à l'évolution la bouche prend beaucoup de gras et de profondeur. La finale très longue, est désormais fondue et les notes épicées relèvent son moelleux profond. L'équilibre est harmonieux. Les saveurs rôties et confites prennent tout leur relief. Un très grand vin, avec lequel on peut s’accorder toutes les fantaisies gastronomiques.
Château de Fargues - 2017