Millésimes-collection

LE MILLÉSIME 2014

Un vin d’une grande puissance aromatique, d’une densité et d’une tension incomparables.

CONDITIONS CLIMATIQUES DE LA VIGNE

L’hiver est doux et arrosé. Après les giboulées traditionnelles de mars, la vigne débourre dès le 20 mars.
Les nuits froides de fin avril font avorter quelques grappes, qui se transforment en « filerons ». La pleine floraison débute en juin, suivie par un temps estival à tendance orageuse. La vigne pousse vite – laisserait-on présager une année précoce ?
Mais l’été se dérobe : quelques grains sont échaudés par les chaleurs extrêmes des 16 et 17 juillet. Les 104 mm de pluie du mois et surtout l’orage de grêle du 25 juillet causent de lourds dégâts. Août est froid et humide, faisant craindre pour la maturité des raisins. Si le mildiou a épargné la vigne, un autre fléau surgit à la mi-août : les drosophiles, petites mouches vectrices de pourriture aigre.
Les espoirs d’une belle récolte s’amenuisent de jour en jour, après deux années déjà marquées par la disette.

LES VENDANGES

Avec une moyenne de 27,4 °C pour les maximales et pas une goutte de pluie, le mois de septembre permet enfin une parfaite maturation du raisin. Une première trie, fastidieuse, à la mi-septembre, permet d’éliminer les raisins atteints de pourriture aigre, ne livrant qu’une maigre récolte de quelques barriques. Puis, des pluies bénéfiques tombent du 6 au 16 octobre, combinées à des températures supérieures de 4 °C aux normales. La pourriture noble se propage alors à grande vitesse. Les belles journées ensoleillées, chaudes et ventilées par des brises du sud, offrent des conditions idéales. Les tries s’enchaînent du 20 au 30 octobre. La récolte est faible en quantité, mais les moûts embaument magnifiquement le chai de leurs arômes fruités.

LE VIN

Superficie : 23,80 ha Nombre de tries : 4 Fermentation : 3 à 4 semaines Production : 10 000 bouteilles Élevage : 40 % bois neuf, 60 % bois d’un an et demi

NOTES ET CRITIQUES DÉGUSTATION>
Commentaire de dégustation du Château de Fargues

Le vin de château de Fargues 2014 se caractérise par une grande fraicheur tant au nez qu’en bouche.
Le nez attaque sur la pomme pressée, la compote pomme-poire, la poire pochée, suivies par une jolie touche de prune Reine Claude. A cette gamme fruitée s’associent des notes fleuries fraiches et subtiles qui rappellent le muguet, le tout enveloppé dans une très grande fraicheur marine. On retrouve également comme à l’habitude, la signature résineuse des jeunes millésimes de Fargues.
La bouche, de large amplitude et de grande densité, s’en va toute en fraicheur, tout comme le nez. On est de suite charmé par les zestes d’agrumes et plus particulièrement par la douce amertume du zeste de pamplemousse. On y trouve mêlées, la fraicheur et l’acidité de la rhubarbe, de l’ananas, du citron confit mais aussi la douceur de la pêche jaune et juteuse. Plus étonnantes, les notes de fleurs blanches suaves et délicates nous rappellent le jasmin fraichement cueilli. Puis peu à peu, l’abricot frais vient s’affirmer dans ce parfait équilibre entre sucrosité et acidité.

Château de Fargues - 2017
95/100

Exceptionnel. Nez intense d’ananas et de rayon de miel, avec beaucoup de botrytis façon marmelade.
Riche mais suave, dans le style typique de Lur Saluces, avec des saveurs de pomme caramélisée et de mangue grillée qui se prolongent dans une finale longue et onctueuse.
Pas excessivement sucré grâce à une acidité vive et tranchante.

Decanter, I. d’Agata - juin 2015
94-96/100

Le Château de Fargues 2014 présente un bouquet opulent, rond et puissant, chargé de fruits botrytisés très précis, fidèle au style de la maison.
Des arômes de mandarine et de clémentine se développent dans le verre.
En bouche, une belle matière, une ligne d’acidité bien marquée, des couches de miel clair, de marmelade, et une pointe de gingembre en finale.
Un Fargues d’une grande pureté, d’une longueur et d’une intensité remarquables. Superbe.

RobertParker.com, N. Martin - mars 2015
20/20

Derrière l’ananas presque rôti, suit une note de citron plus confit que frais. La puissance de Fargues parle, sa force prend toute la bouche par sa persistance. « Un vin peu muté en 50 », d’après Alexandre de Lur Saluces. Il offre la race et la noblesse des grands millésimes.

RVF, R. Pétronio- avril 2015
98/100

Cela commence par une note envoûtante de noix de coco toastée, laissant ensuite place à des saveurs de pêche crémeuse, de mangue et de papaye.
De longs accents d’orange amère et d’amande apportent la tension nécessaire, tandis que des vagues de fruits généreux se prolongent dans une finale où l’on devine une touche de mirabelle juteuse.
Un vin monumental.
Apogée : entre 2025 et 2055.

Winespectator.com, J. Molesworth - janvier 2018
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