INFORMATIONS SUR LES TRAVAUX

À l’origine, l’objectif des travaux qui se terminent aujourd’hui était simplement de permettre une visite de ce monument en toute sécurité.

Ce but atteint, un autre s’est s’imposé.

La tentation était grande, en effet, de mettre une couverture sur les murs qui n’en avaient plus depuis plus de trois siècles, puis de remettre en place les poutres disparues, permettant un usage normal du bâtiment dans des conditions de sécurité normales.

L’installation des poutres, de trois tonnes pièce pour certaines, soutenant planchers et plafonds, a permis de gagner à chaque étage, des chambres, qui rappellent, dans leurs proportions, l’ambiance médiévale de l’époque de la construction de 1306.

On peut aujourd’hui rêver d’un usage culturel qui s’associera si bien avec le vin : expositions, concerts dans la cour qui restera à ciel ouvert, banquets, muséographie, colloques etc. Ou, simplement, évoquer l’histoire et la résurrection de ce monument, déjà si palpable après les travaux de Philippe Leblanc, architecte, de l’entreprise T.M.H. et des conseils de la DRAC.

Cette histoire est une part de l’histoire de la région d’Aquitaine.

Mais pour bien rêver au passé, réfléchir au présent et construire l’avenir, un peu de confort et quelques facilités sont nécessaires. Alors, comment ne pas saisir l’occasion — qui ne se représentera plus — d’installer un chauffage au sol, en complément des feux de cheminée (désormais maîtrisés) ? Et puis, comment s’éclairer uniquement à la bougie ? L’électricité doit bien irriguer tous les bâtiments. Et puis comment vivre, même dans une ambiance médiévale, sans la wifi ?

Même si le pisé, découvert sous une couche de terre de plus de 30 cm a été reconstitué minutieusement pierre par pierre ; ce très bel ornement ne facilitera pas les mouvements des élégantes à hauts talons, mais personne ne sera insensible à un travail aussi minutieux qu’unique.

À noter que Philippe Leblanc a conseillé de rouvrir la grande porte accédant à la cour intérieure de la forteresse, la « haute cour ». Elle est désormais dotée d’une belle grille comme on en voit dans les très vieilles forteresses.

Elle permettra de passer de la basse-cour à la haute-cour avec des engins motorisés anachroniques, mais commodes pour les charges, les meubles ou les approvisionnements nécessaires à la vie de ce « palais cardinalice ».

À noter que ce qui est fait n’est que le tiers, à peine, de ce qui a existé avant l’incendie de 1687. Des appartements ont été totalement détruits, ne laissant aucune trace de leur organisation, ni de la richesse de leurs décorations.

Quelques pièces, et surtout le donjon, mériteraient d’être restaurées par la génération qui me suivra, si elle en trouve la nécessité, ce que j’espère bien. Je me contenterai, pour ma part de terminer cette rénovation, en sauvegardant la chapelle, sans laquelle, depuis toujours dans notre civilisation, un château est incomplet, matériellement et moralement.