![\"20140309_220830\"](\"http:\/\/sipsavorswallow.com\/wp-content\/uploads\/2014\/03\/20140309_2208302-920x350.jpg\" "\\"2001")
<\/figure>\n\n\n\nCe n\u2019est pas tous les jours que j\u2019ai l\u2019occasion de converser avec un prince d\u2019Orl\u00e9ans, ni de d\u00e9guster un vin aussi exceptionnel que celui-ci. Le prince Eudes d\u2019Orl\u00e9ans<\/strong> est directeur g\u00e9n\u00e9ral du Ch\u00e2teau de Fargues, et j\u2019ai eu la chance de le rencontrer lorsqu\u2019il a servi ce vin au terme d\u2019une soir\u00e9e d\u00e9gustation extraordinaire organis\u00e9e par Jean-Luc Colombo<\/strong> (lors d\u2019un d\u00eener dans le cadre du congr\u00e8s des Ma\u00eetres Cuisiniers de France chez Mix \u00e0 Las Vegas). Mais ce n\u2019est pas la personnalit\u00e9 la plus impressionnante derri\u00e8re le nom de Fargues. Cette distinction revient au comte Alexandre de Lur Saluces<\/strong>, c\u00e9l\u00e8bre pour avoir dirig\u00e9 le Ch\u00e2teau d\u2019Yquem, auquel il a redonn\u00e9 ses lettres de noblesse avant d\u2019\u00eatre contraint pour des raisons familiales \u00e0 vendre \u00e0 LVMH dans les ann\u00e9es 1990, et qui concentre aujourd\u2019hui son expertise sur Ch\u00e2teau de Fargues.<\/p>\n\n\n\n Bien que cette propri\u00e9t\u00e9 soit dans la famille Lur Saluces depuis plus longtemps encore qu\u2019Yquem, elle n\u2019a commenc\u00e9 \u00e0 produire du vin blanc que dans les ann\u00e9es 1940. Aujourd\u2019hui, le vignoble ne couvre que 15 hectares, dont 80 % de s\u00e9millon et 20 % de sauvignon, pour un volume si faible que seules 15 000 \u00e0 20 000 bouteilles (on parle bien de bouteilles, et non de caisses) sont produites, ET CE UNIQUEMENT DANS LES MILL\u00c9SIMES QUI EN SONT JUG\u00c9S DIGNES. Ce vin est donc, de bien des mani\u00e8res, encore plus exceptionnel que le Ch\u00e2teau d\u2019Yquem, bien qu\u2019il n\u2019en ait pas le prestige\u2026 pour l\u2019instant.<\/p>\n\n\n\n \u00ab Pour moi, ce n\u2019est pas un vin de dessert \u00bb<\/p><\/blockquote>\n\n\n\n m\u2019a confi\u00e9 Eudes [tout en restant sto\u00efque face \u00e0 un accord avec une mignardise au chocolat extr\u00eamement sucr\u00e9e]<\/p>\n\n\n\n \u00ab Ce n\u2019est pas un simple vin doux. C\u2019est un vin d\u2019or. \u00bb<\/p><\/blockquote>\n\n\n\n Ce qui est tr\u00e8s vrai. Sans parler de sa robe, ce vin \u00e9tait comme une cascade de saveurs en bouche (p\u00eache, raisins blonds, miel, poire, pamplemousse), mais bien loin du nectar \u00e9c\u0153urant auquel on s\u2019attend parfois, m\u00eame avec certains des meilleurs sauternes. On pourrait tout \u00e0 fait envisager une alliance avec des fruits de mer (notamment crus), des fruits \u00e0 coque, une salade ou des l\u00e9gumes. Un dessert est bien le dernier plat avec lequel je le servirais.<\/p>\n\n\n\n Les prix dans ce mill\u00e9sime avoisinent les 100 $ (et il les vaut, si vous en avez les moyens), mais les plus r\u00e9cents sont incroyablement abordables.<\/p>\n\n\n\n Remarquable et fortement recommand\u00e9.<\/p><\/blockquote>\n\n\n\n